Illustration/SIPA
"Alors qu’il prenait un bain, le chanteur Claude François remarqua que l’applique surplombant sa baignoire n’était pas droite...", c’est l’énoncé qui devait être intégré dans un manuel scolaire pour les élèves de la classe de troisième. La semaine dernière, plusieurs syndicats de professeurs étaient montés au créneau pour dénoncer l’utilisation de ce "cas pratique".
La rentrée de septembre 2016 sera marquée par la mise en application de la nouvelle réforme des collèges. Critiquée notamment pour la suppression programmée des classes bilangues, cette réforme est la risée de la toile depuis quelques jours. Elle doit notamment intégrer des exercices proposés par les Enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI). L’un de ces exercices propose notamment un travail alliant physique-chimie et SVT. Le cas pratique sur la mort du chanteur Claude François, pour illustrer la conductibilité de l’électricité, sort du lot.
Très vite le nouveau cahier Bordas Physique Chimique repéré et publié sur Facebook par le syndicat d’enseignants SNES-FSU, a fait réagir les internautes.
Le problème avec cet EPI Claude François, c'est qu'on ne risque pas de trouver plus drôle.
Et ça me rend très triste.— Romain Vincent (@RomainHG) 27 avril 2016
À force de se moquer des #pédagogos nous voilà avec un #EPI Claude François en physique.
Nous avons engendré un monstre…— Prof de Lycée Pro (@PROFdeLyCpro) 27 avril 2016
Les élèves de troisième n’étudieront finalement pas la mort de Claude François en cours de sciences. Lundi 2 mai, les éditions Bordas ont annoncé le retrait de l’exercice dans le manuel. "Devant les réactions de certains d’entre vous face à l’exemple choisi (...), les éditions Bordas et leurs auteurs ont pris la décision de réécrire cette activité, qui ne figurera donc pas sous sa forme actuelle dans les cahiers mis à la disposition des élèves l’année prochaine", a expliqué la maison d’édition.
"Nous regrettons que cette activité ait été mal interprétée. Elle avait pour simple vocation de sensibiliser les élèves aux risques de l’électrocution à partir d’un exemple connu", ont indiqué les éditions Bordas, avant de présenter leurs excuses.
Veuillez trouver le communiqué de presse des @editionsbordas #cloclogate pic.twitter.com/hpktySdAVv
— Les Éditions Bordas (@editionsbordas) 2 mai 2016
