Les manifestations contre la réforme du Code du Travail à Paris et en province sont à chaque fois émaillées de violences et de débordements. Selon le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, les mobilisations du jeudi 28 avril ont donné lieu à 214 interpellations et 78 policiers ont été blessés.
À Paris, Nantes, Rennes ou encore Grenoble et Toulouse, d’importantes scène de violence ont émaillé les regroupements pour dénoncer le projet de Loi Travail qui ne cesse de faire débat. Au total, 214 personnes ont été interpellées, et 78 policiers blessés, dont "certains grièvement", lors des manifestations de jeudi 28 avril, a déclaré le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. "1 961 individus ont été interpellés depuis le début des manifestations il y a deux mois", a-t-il précisé lors d’un déplacement à Strasbourg.
Face aux journalistes, Bernard Cazeneuve s’est montré ferme pour dénoncer ces violences multiples en marge de la manifestation. "L’autorité de l’Etat ce n’est pas un Etat expéditif. On agit dans le respect de la loi. L’Etat ne tolèrera aucune forme de violence", a rappelé le ministre. "Ces violences sont inacceptables. Il n’y aura jamais de la part de l’État la moindre complaisance", a-t-il précisé, soulignant que la justice passerait "pour chacun des auteurs de ces violences". Il a également dénoncé la présence de "casseurs extrémistes qui ont pour seule motivation la haine de l’Etat et de ce fait, des valeurs de la République".
Entre 170 000 personnes (autorités) et 500 000 (CGT) ont défilé jeudi contre la loi travail lors de manifestations émaillées de violents affrontements à Paris et en province. Dimanche 1er mai, la traditionnelle marche pour la fête du travail sera l’occasion d’une nouvelle mobilisation.
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