Dans une étude inédite sur la violence, les chercheurs ont tenté d’établir le portrait des hommes qui battent leur partenaire.
Les hommes qui battent leurs femmes sont souvent plus âgés qu’elles mais ont moins de diplômes. L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a dressé ainsi le portrait des auteurs de violences conjugales. Il révèle les profils des personnes âgées de 18 à 75 ans se disant victimes de violences physiques ou sexuelles perpétrées par leur conjoint.
Les femmes les plus touchées
Pour mener à bien l’étude, les hommes ou femmes se déclarant victimes de violences dans le couple sur deux ans retenus ont été interrogés. Sur l’ensemble, 8,2 hommes pour mille avouent être touchés contre 18,7 pour les femmes. Pour l’ONDRP, une infime quantité des faits déclarés concernent des cas de violences sexuelles. Selon l’étude, les femmes victimes de violences l’ont été le plus souvent de la part d’hommes plus âgés qu’elles. En revanche, c’est le cas inverse chez la gent masculine.
Les hommes peu diplômés pointés du doigt
L’âge n’est pas le seul critère étudié. Les diplômes des auteurs entrent également en jeu. Les "cas de figure" se révèlent, ici, "nombreux et variés", a affirmé l’ONDRP cité par Europe1.
Dans la plupart des cas, des femmes diplômées sont agressées par leur conjoint qui l’est peu et avec des taux assez élevés. La situation est inversée pour les hommes. Les violences conjugales récurrentes ont également été dénoncées. Sur ce point, plus de la moitié des hommes y ont répondu par oui contre près de 3/4 des femmes. Ces dernières ont indiqué que pour près de la moitié d’entre elles, les violences avaient débuté bien avant les deux années retenues.