Près de 220 000 manifestants dont des étudiants et des syndicalistes se sont mobilisés mercredi dans toute la France contre la Loi Travail. D’une manière générale les manifestations se sont déroulées sans heurts sauf à Nantes et à Lyon où des interpellations ont eu lieu.
De nombreuses manifestations ont eu lieu mercredi matin à travers la France, pour exiger le retrait du projet de loi de réforme du Code du Travail. Plus de 200 000 personnes ont répondu à l’appel des syndicats. Pour le président de l’Unef, cette mobilisation est une première victoire contre le projet de Loi Travail. "Ce qui compte, c’est que la mobilisation continue. Et là on va avoir d’autres journées d’action jeune dans les semaines qui viennent", explique-t-il.
La grande mobilisation contre la Loi Travail s’est globalement déroulée pacifiquement. Toutefois, des incidents ont éclaté à Lyon et à Nantes en fin d’après-midi.
Cinq jeunes interpellés à Nantes
A Nantes, près de 10 000 personnes, selon la préfecture, et 15 000, selon les organisateurs, ont manifesté. Vers 16 heures, des casseurs encagoulés ont commencé à lancer des pavés sur les forces de l’ordre. Les CRS ont répliqué en tirant des fumigènes, ce qui a enclenché un mouvement de foule. Les heurts, brefs mais impressionnants, ont laissé des traces sur les portes automatiques en verre de la gare SNCF. Dans le désordre, un bus aurait même été contraint de s’immobiliser en pleine rue, avant d’être dégagé. Cinq personnes, âgés de 14 à 16 ans, ont été interpellées au total, dont trois à la gare, et deux autres en fin d’après-midi. Quatre policiers ont été blessés.
Des heurts violents à Lyon
Quelque 7 000 manifestants ont défilé à Lyon mercredi, selon la préfecture. Ils étaient 15 000 selon les syndicats. Partie de la place Bellecour en début d’après-midi, la tête du cortège, composée en majorité d’étudiants et de lycéens, est arrivée à son terme place Jean-Macé, vers 15 heures. Les incidents ont éclaté lorsqu’une partie du cortège a rebroussé chemin vers la place Bellecour. Les forces de l’ordre leur en ont barré l’accès et ont tiré quelques grenades lacrymogènes pour disperser les militants. Ce face-à-face tendu s’est prolongé sous la surveillance d’un hélicoptère, avant la dispersion des derniers manifestants en fin d’après-midi. Les heurts se sont soldés par trois interpellations. Selon Le Progrès, neuf policiers ont été blessés.
Bousculades place Bellecour. Les CRS sortent les grenades lacrymogènes. pic.twitter.com/RewSBkvuWM
— Bastien Bruneton (@Bastien_Bru) 9 Mars 2016
Gazages et flashballs sur la place Bellecour à #lyon ! #greve9mars #LoiTravail pic.twitter.com/4qgu3AFMbk
— Benjamin Granjon (@BenGrjn) 9 Mars 2016