Trois associations cultuelles musulmanes ont été dissoutes par le gouvernement.
C’est la première fois depuis l’instauration de l’état d’urgence que les autorités françaises annoncent la dissolution d’associations liées à des mosquées, constate le journal Le Monde.
A l’issue du conseil des ministres qui s’est tenu ce mercredi, Bernard Cazeneuve, ministre français de l’intérieur, a annoncé la dissolution de 3 associations cultuelles ayant animé une mosquée à Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne). "Il a été décidé de procéder à la dissolution de trois associations cultuelles en raison de propos tenus par leurs dirigeants au cours des dernières années appelant à la haine et au djihad ", a-t-il indiqué. "Les structures qui provoquent, qui appellent au terrorisme ou appellent à la haine" n’ont pas leur place dans la république, a martelé le ministre.
Les associations dissoutes
’Retour aux sources’, créée en 2010, est la première association dissoute. Mohamed Hammoumi, son fondateur aurait prêché "une idéologie hostile aux valeurs occidentales et françaises, prônant l’anéantissement des ennemis de l’islam et faisant l’apologie du djihad et de la mort en martyr", selon l’arrêté préfectoral. L’association est gérée par la mosquée de Lagny-sur-Marne.
Les 2 autres associations, ’Le Retour aux sources musulmanes’ et ’l’Association des musulmans de Lagny-sur-Marne’, découleraient de la première. Selon le porte-parole du gouvernement, elles se livraient à "des actions qui étaient clairement des actions d’incitation au jihad".
A noter que d’autres salles de prières, mosquées ont fait l’objet de fermeture ; mesure valable jusqu’au 26 février, date à laquelle l’état d’urgence prend fin.
Le gouvernement déterminé à lutter contre les "prêcheurs de haine" Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, a rapporté que durant le conseil des ministres, "il a été rappelé (...) que la lutte contre les prêcheurs de haine serait totale", réaffirmant ainsi la détermination du gouvernement dans cette lutte. Le ministre de l’agriculture a également profité de l’occasion pour rappeler et souligner que " la place des musulmans est dans la République française"