Une synthèse de l’état d’urgence instaurée en France depuis le 14 novembre a été publiée par la commission parlementaire chargée de son contrôle "effectif et permanent".
Selon la commission parlementaire chargée de son contrôle "effectif et permanent", l’instauration de l’état d’urgence en France a permis aux forces de l’ordre d’effectuer 3.021 perquisitions de jour et de nuit. Si durant la première semaine après les attentats à Paris, 120 perquisitions quotidiennes ont été menées, le nombre d’opérations a largement baissé ces dernières semaines et passe à 40 par jour.
Entre le 14 novembre 2015 et le 7 janvier 2016, ces 3.021 opérations ont permis de découvrir 464 infractions dont 25 liées au terrorisme ; 21 seraient relatives au délit d’apologie du terrorisme, rapporte le site nextinpact.com. En outre, 4 procédures antiterroristes ont été ouvertes (trois enquêtes préliminaires et une mise en examen). Depuis l’instauration de l’état d’urgence, 381 assignations à résidence ont été également décidées en France.
Durant les fouilles, les forces de l’ordre ont également saisi 500 armes, dont 40 de guerre. Alors que l’opposition pourrait voir en ces chiffres l’inefficacité des mesures prises par le gouvernement dans la lutte contre le terrorisme, le ministère de l’intérieur est convaincu que "perturber le trafic permet de déranger les projets terroristes, ce n’est pas rien", rapporte RTL.
Par ailleurs, le bilan publié sur le site de l’Assemblée Nationale note également que l’application de l’état d’urgence n’a pas d’influence sur le nombre de délinquances. Les cas de vols, agressions et cambriolages ont certes fortement baissé après les attentats (13 novemebre) mais ils sont repartis à la hausse depuis décembre.
Le bilan de décembre publié par le ministère de l’Intérieur le mardi 15 décembre a fait état de 2 700 perquisitions administratives, 360 assignations à résidence, 340 personnes interpellées, dont 287 placées en garde à vue.
Découvrez plus de détails sur la synthèse sur le site de l’Assemblée Nationale