Depuis les attentats de janvier, une vague de délinquance relevant de la justice du quotidien révèle les fractures de la société française. La justice y est confrontée.
Violences, injures aux forces de l’ordre, apologie du terrorisme… Tels sont, entre autres, les faits nouveaux auxquels est confrontée la justice française, remarque Le Figaro. Après les attentats de janvier et de novembre, le quotidien des tribunaux est émaillé d’audiences relatives à ces infractions.
Un document confidentiel du ministère de la Justice, que Le Figaro a passé au crible, permet de savoir que depuis les attentats de janvier, plus d’un millier d’affaires et 650 gardes à vue sont passés devant les tribunaux français. Ces affaires concernent des faits "périphériques" tels que des apologies du terrorisme ou encore des outrages aux forces de l’ordre.
Ces infractions sont distinctes des enquêtes sur des affaires de terrorisme proprement dites, mais elles sont quand même corollaires aux attentats de janvier et de novembre. Le document du ministère de la Justice, riche en tableaux, graphiques et encadrés, renseigne sur l’ensemble des affaires qui avaient été traitées par les tribunaux sur l’ensemble du territoire national.
Les chiffres du ministère de la Justice démontrent que la réponse de la Justice a été rapide et ferme : 66 % de condamnation à la prison ferme pour les affaires jugées par les tribunaux. Ces chiffres révèlent également les fractures cachées de la société française au-delà de l’esprit du 11 janvier et de l’unité nationale.
Le ministère de la Justice révèle également le bilan de l’état d’urgence et le nombre de perquisitions administratives effectuées par la police, mais dont l’efficacité baisse à mesure que le temps passe.