L’Assemblée nationale a validé jeudi l’abaissement de la TVA de 20% à 5,5% la taxe tampon. Le ministère des finances qui s’y est opposé au départ a déclaré qu’il ne s’opposerait pas au vote des députés sur cette taxe pour les produits d’hygiène féminine.
C’est officiel, la taxe tampon sera réduite à 5,5%. La taxe prélevée sur les protections hygiéniques féminines sera de 5,5% contre 20% après le vote à l’Assemblée nationale ce vendredi 11 décembre. Alors que Bercy s’était prononcé contre ce projet, le ministre des Finances Michel Sapin "respectera le choix du Parlement", "même s’il ne partage pas sa position", a indiqué une porte-parole du ministère.
Un impact de 55 millions d’euros
Un amendement sur les produits de protection hygiénique féminine avait été ajourné en première lecture du PLF par les députés après une demande du gouvernement. En effet, l’impact de la taxe tampon sur le budget de l’État de la mesure adoptée est évalué à près de 55 millions d’euros, est-il indiqué dans l’exposé des motifs de l’amendement. Cette décision a provoqué de vives réactions de la part des associations féministes. L’amendement validé ce vendredi touche uniquement les produits de protection hygiénique féminine.
Des produits de première nécessité
Les antagonistes à la taxe tampon, entraînés par le collectif Georgette Sand, argumentent que les serviettes et tampons périodiques doivent être observés comme des produits de première nécessité. Comme les femmes ne peuvent plus vivre sans, ils doivent subir le même taux de TVA que l’eau ou les préservatifs. Le secrétaire d’Etat au budget, Christian Eckert avait notamment noté dans L’Opinion que "des règles communautaires interdisent de mettre des taux réduits sur n’importe quel produit". Dans la foulée, il craignait également que les revendications de baisse de TVA augmentent si celle-ci était exaucée.