L’État français met en vente un terrain dans la cité antique de Palmyre, qui est passé sous contrôle de Daesh. L’objectif est de renflouer les caisses.
L’État français met en vente chaque année une partie de ses biens pour renforcer sa trésorerie, rappelle le site huffingtonpost.fr. En 2013, il a mis en vente un immeuble de ministère dans le 7e arrondissement de Paris, et l’année dernière, un duplex au cœur de Manhattan, à New York a également été vendu.
Cette année, l’État a décidé de se séparer d’un terrain situé à… Palmyre, en Syrie, un pays déchiré par la guerre. Le domaine se trouve dans une zone contrôlée par Daesh. Le site est classé au patrimoine mondial de l’Unesco, et aurait facilement pu trouver preneur s’il n’était pas aussi mal situé. En effet, les djihadistes de Daesh détruisent les vestiges antiques et y mettent en scène des exécutions.
Le sénateur Républicain Michel Bouvard a découvert "cette absurdité dans la loi de finances 2016". Le parlementaire, qui n’imagine pas un seul instant que la transaction puisse avoir lieu dans une province syrienne aux mains de Daesh, s’étonne du fait que l’administration ait autant de mal à évaluer les dossiers, le bien étant à la vente depuis 2012.
En effet, il est impossible pour la France, qui est engagée dans les frappes contre Daesh, d’envoyer des négociateurs ou d’organiser des visites du domaine.
"La capacité de réaliser le bien par le ministre des Affaires étrangères est nulle. Ce bien situé dans une zone contrôlée par Daesh n’aurait pas dû se trouver sur la liste", s’étonne Michel Bouvard après avoir découvert cette "absurdité dans la loi de finances 2016".