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La France a intensifié ses frappes contre l’Etat islamique et l’opération Chammal a porté ses fruits. Toutefois, le général Pierre de Villiers a prévenu qu’il n’y aura "pas de victoire à court terme".
Le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées françaises a révélé lors d’une interview avec le JDD qu’ "Entre dimanche et mardi, nous avons largué une soixantaine de bombes, soit l’équivalent de cinq semaines de frappes dans le cadre de l’opération Chammal". Lancée en septembre 2014 contre le groupe jihadiste, en Irak et en Syrie, cette opération porte ses fruits. "On leur a fait sérieusement mal", s’est réjoui le général qui a tenu à souligner qu’il n’y "aura pas de victoire à court terme".
Le porte-avion opérationnel
Interrogé sur le déploiement du porte-avions Charles-de-Gaulle au large de la Syrie, le chef d’etat-major français a expliqué que l’armée va ainsi pouvoir "tripler sa (ndlr) capacité de frappe, avec 38 avions en tout". Ce porte-avions constitue "une plate-forme inestimable pour nous donner une capacité supplémentaire de renseignement. Enfin, parce que le Charles-de-Gaulle nous conforte dans la coalition dans la mesure où il part aussi pour relever un porte-avions américain dans le Golfe". "Cette interopérabilité avec les Américains est cruciale", a-t-il martelé.
Il a également précisé que pour l’armée française, les "sorties aériennes visent à affaiblir Daech et à relayer des offensives au sol par des troupes locales".
La France va tripler sa capacité de frappes sur l’Irak et la Syrie
Le porte-avions Charles de Gaulle est opérationnel dès lundi, selon le ministre de la défense qui a souligné que la France ne prévoit pas d’envoyer en Syrie des forces spéciales. Aux 12 appareils stationnés aux Emirats arabes unis et en Jordanie, s’ajouteront les 26 chasseurs embarqués sur le porte-avions - 18 Rafale et huit Super Etendard.
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