Bernard Cazeneuve s’est rendu à Calais afin de trouver des solutions face à l’afflux migratoire que rencontre le campement. Deux volets ont été évoqués : l’humanitaire et la sécurité. 460 policiers et gendarmes seront déployés, a-t-il annoncé
Pour faire face à l’afflux migratoire à Calais, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé que 460 policiers et gendarmes seront déployés. Une mesure qui vise à sécuriser le campement mais également à montrer plus de "fermeté" face à l’afflux. Cela suppose ainsi des reconduites à la frontière, affirme le ministre.
Verrouiller la frontière pour réduire l’afflux migratoire
"300 gendarmes et 160 CRS supplémentaires doivent entrer en fonction dès ce jeudi à Calais, portant à 1 125 le nombre de fonctionnaires appelés à renforcer la sécurisation du territoire", a indiqué Bernard Cazeneuve. Une annonce qui répond directement à l’appel de la maire de Calais, Natacha Bouchart (Les Républicains), à mettre en place une mesure de surveillance à l’intérieur de la "jungle". "On ne sait pas trop ce qu’il se passe", avait-elle indiqué. Bernard Cazeneuve veut verrouiller la frontière pour réduire l’attractivité du campement calaisien. Il fait le pari qu’en renforçant les forces de l’ordre sur les lieux, il empêchera les migrants de passer par le tunnel sous la Manche ou par le port. "C’est le seul moyen de gérer la situation de Calais", a-t-il répété dans la mairie de Calais, face à la presse.
Les mesures face à l’urgence humanitaire
Comment humaniser l’accueil des migrants ? Telle était la deuxième problématique que Bernard Cazeneuve tentait mercredi de solutionner. Concrètement, le ministre de l’Intérieur assuré que dans un premier temps, le nombre de places pour femmes et enfants du centre Jules-Ferry va être doublé. "Des équipements seront installés d’ici à la fin de l’année", détaille le ministre de l’Intérieur. "Dès la fin de cette semaine, des tentes chaufées pourront accueillir une centaine de femmes et enfants supplémentaires", assure-t-il. L’objectif est d’atteindre progressivement 400 places, bien loin des 6 000 personnes présentes à Calais.
Répartir les demandeurs d’asile sur le territoire
Bernard Cazeneuve le répète, il ne veut pas "concentrer toutes les difficultés à Calais". La crise migratoire est un problématique de niveau nationale. Il souhaite donc "répartir les demandeurs d’asile sur le territoire" avec l’aide des organisations sociales visant à accompagner ceux qui le souhaitent dans cette démarche. "À la fin de l’année, l’État aura créé 2 000 places pour les demandeurs d’asile pour Calais", précise-t-il. En outre, trois centres d’accueil et d’orientation devraient ouvrir "la semaine prochaine" sur le territoire national.