En visite à La Courneuve en Seine-Saint-Denis mardi après-midi, le chef de l’état François Hollande était d’abord applaudi puis hué par la foule venue assister à son arrivée.
Des centaines de personnes étaient venues assister à la visite de François Hollande à La Courneuve en Seine-Saint-Denis mardi. A son arrivée, le chef de l’état a été reçu par quelques applaudissements mais surtout des huées de protestation. Le président de la République qui a visité une pépinière d’entreprises pour lancer officiellement l’Agence nationale de développement économique a alors eu un bain de foule mouvementé.
"Le changement, c’est quand ?"
Quelques habitants ont crié "ouvre la porte !" en voulant pénétrer à l’intérieur des locaux de la pépinière. "Le changement, c’est quand ? On vit dans la misère à La Courneuve", a hurlé un homme en s’adressant au président, entouré d’un important service d’ordre. Certains ont sorti leurs téléphones portables pour prendre les forces de l’ordre en photos en train de contourner le périmètre. En outre, une centaine de militants de la CGT, dont une trentaine d’Air France voulaient interpeller François Hollande mais étaient stoppés par les forces de l’ordre à bonne distance de la pépinière.
Un appel à l’apaisement
Cette visite de François Hollande intervient moins de deux mois avant la tenue d’un scrutin régional à haut risque pour la gauche. "Il n’y a pas de quartier perdu dans la République", a lancé le locataire de l’Elysée. "Je viens dix ans après ce qui s’était produit, ce drame terrible de Clichy, les émeutes qui avaient eu lieu", a-t-il déclaré en rappelant le drame à Clichy-sous-Bois il y a dix ans où deux adolescents ont été tués dans un transformateur électrique après une course-poursuite avec des policiers. "On doit mettre de l’apaisement. On doit mettre aussi de la cohérence et de la solidarité", a-t-il conclu.