Au pied du glacier Solheimajökull en Islande, François Hollande a pu constater directement les conséquences du réchauffement climatique. Le président de la République craint "la disparition de l’Histoire".
À un mois et demi du début de la conférence mondiale sur l’environnement COP 21, François Hollande s’est rendu en Islande, pour constater de visu les conséquences du réchauffement climatique sur les glaciers islandais. Au pied du glacier Solheimajökull en Islande, à deux heures de route de la capitale Reykjavik, le chef d’Etat français craint "la disparition de l’Histoire". Il a plaidé pour un accord "ambitieux" lors de la Conférence de Paris sur le climat en décembre.
En présence de la ministre française de l’Ecologie Ségolène Royal, et de son envoyé spécial pour la planète Nicolas Hulot, le président s’est dit "très pessimiste sur les effets du réchauffement". "Pour ceux qui doutent du réchauffement, il faut qu’ils viennent ici. S’il y a une démonstration à faire, elle est faite", a lancé François Hollande déplorant la situation face à laquelle il est confronté. Le glacier Sólheimajökull fond goutte à goutte, à l’oeil nu, sur une terre noire parsemée de jeune mousse.
"La disparition du glacier, c’est aussi la disparition de l’Histoire", lâche-t-il. "Ce glacier recule de 50 m par an. Ca va très vite, encore plus vite que ce qu’on avait imaginé", déplore François Hollande visiblement très affecté par le "phénomène". Dans cette zone arctique, le réchauffement climatique est en effet deux fois plus rapide qu’ailleurs. "Je ne veux pas qu’on dise un jour à nos enfants : ’Ici, il y avait un glacier’", a résumé le président français.