Pour le gouvernement, ces cinq hommes sont des terroristes. Eux se disent "rangés et "réinsérés".
Ces cinq hommes sont des amis d’enfance, raconte TF1. Ils ont purgé leur peine pour leurs liens avec les auteurs des attentats de Casablanca en 2003, et estiment que leur déchéance de la nationalité française est une "décision politique".
Ils s’appellent Fouad Charouali, Rachid Aït El Hadj, Bachir Ghoumid, Redouane Aberbri et Attila Turk. Ils sont Français de naissance ou ont été naturalisés à l’âge de 3 ans. Tous les cinq sont originaires de quartiers populaires des Yvelines, en banlieue parisienne.
Ces hommes accusés de terrorisme se préparent à contester leur déchéance de la nationalité française devant le Conseil d’État. Jean-Pierre Spitzer et William Bourdon, qui sont leurs avocats, les ont réunis hier pour une conférence de presse, au cours de laquelle ils ont brossé le portrait de "pères de famille travailleurs, parfaitement rangés et réinsérés".
Ces hommes qui ont été déchus de la nationalité française sont des agents de voyages, électricien, technicien de maintenance et vendeur. L’un d’eux a crée son entreprise. "On est des enfants de la France, bien intégrés, on nous colle l’étiquette de terroristes pour faire passer dans l’opinion qu’on est des pestiférés, mais on se battra", a dit Rachid Aït El Hadj.
Les déchéances de nationalité française, publiées au Journal officiel le 7 octobre, ont été demandées par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Trois de ces hommes sont aussi soupçonnés d’avoir apporté une aide logistique à Ghlam, l’auteur présumé de l’attentat terroriste avorté de Villejuif.