Les syndicats de police manifestent leur colère sous les fenêtres du ministère de la Justice, ce mercredi.
Un braqueur fiché pour radicalisation mais qui a bénéficié d’une permission de sortie de prison en mai a blessé un policier, à Saint-Ouen, lundi 5 octobre dans la matinée. Ecoeurés par l’état désespéré de leur collège blessé par ce braqueur, fugitif, à Saint Ouen, les policiers ont tenu à manifester leur colère, ce mercredi.
Tué lors du braquage, le prisonnier fugitif n’est jamais revenu à la prison de Réau (Seine-et-Marne) alors qu’il avait une permission de sortie en mai dernier. L’avis de recherche lancé par la police n’avait donné aucun résultat.
La colère des syndicats de police
Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat Synergie-officiers, fustige qu’"il n’aurait jamais dû être dehors. Quelque chose dans la chaîne pénale n’a pas fonctionné. Ce garçon a pu sortir alors qu’il avait un profil très particulier, qu’il était connu pour de multiples braquages, extrêmement violents. Et l’on sait de surcroît aujourd’hui que les services pénitentiaires s’étaient aperçus de sa radicalisation en 2014 !"
Les syndicats des policiers déplorent le manque de moyens à leur disposition. Ils demandent également une réponse pénale sur la récidive et la délinquance en général.
Les annonces du gouvernement pour résoudre cette crise chez les policiers
Pour rassurer les policiers, le premier ministre en compagnie de son ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, et sa ministre de la Justice, Christiane Taubira, a soutenu : « Nous entendons la colère des policiers. Il ne peut pas y avoir et il n’y aura jamais de rupture entre la police et la justice. Je n’opposerai jamais la police et la justice. Ceux qui le font nous affaiblissent collectivement », reconnaissant qu’il y a "des dysfonctionnements" dans la justice. Manuel Valls a promis qu’"Il faut les corriger".
Le premier ministre a également annoncé une batterie de mesures notamment
-sur la procédure pénale qui sera examiné "dans les prochains mois", en Conseil des ministres ,
-le "durcissement" des peines pour le trafic d’armes lourdes
-un "allègement de la gestion de la garde à vue".
De son côté, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a déclaré que les syndicats des policiers seront reçus par le président de la République la semaine prochaine.
Les annonces de Manuel Valls en vidéo