Des experts estiment, en considérant les promesses des Etats en termes de sobriété énergétique, que le réchauffement climatique atteindra 2,7 degrés d’ici 2100. Ce chiffre est nettement mieux que les 3 degrés estimés auparavant mais moins que l’objectif fixé.
Alors que la communauté internationale s’est fixée comme objectif d’atteindre les 2 degrés par rapport à l’ère industrielle, le chiffre dévoilé par les experts jeudi est plus élevé.
Un réchauffement de 2,7 degrés d’ici la fin du siècle
Une étude publiée par des experts ce jeudi, date limite fixée par l’ONU pour la publication des engagements nationaux a révélé que la planète s’approche d’un réchauffement climatique de 2,7 degrés d’ici la fin du siècle. Le chiffre a été obtenu en considérant que les États ont déjà promis une réduction des gaz à effet de serre. Cette déclaration est intervenue à deux mois de la conférence COP21. A cet effet, près de 140 pays représentant près de 80% des émissions actuelles de gaz à effet de serre ont déposé jeudi leurs projections d’émissions pour 2025 à 2030.
Une amélioration par rapport à la précédente étude
Bien que ces contributions ne permettent pas d’atteindre l’objectif, ces initiatives représentent d’ores et déjà une amélioration par rapport à la précédente étude de l’organisme de recherche, Climate Action Tracker (CAT). Ce dernier avait évalué en septembre que le réchauffement climatique attendu serait entre 2,9 et 3,1 degrés.
Une insuffisance des objectifs climatiques révélés par de nombreux pays
"C’est la première fois depuis 2009, date à laquelle le CAT a commencé à évaluer les températures sur la base des engagements climatiques nationaux, que le réchauffement attendu passe sous 3°C", a souligné l’étude. Cela dit, les contributions nationales procréent encore un réchauffement climatique global largement au-delà de la limite des 2°C, ajoute-t-on. Selon toujours l’étude, cette situation indique l’insuffisance des objectifs climatiques dévoilés par de nombreux pays dans le monde.