Selon le juge anti-terroriste Marc Trévidic, la France doit s’attendre à une attaque de grande ampleur venant de Daesh. L’homme de loi base ses propos sur le principe de surenchère qui anime le terrorisme.
L’ancien juge antiterroriste Marc Trévidic a transmis ses dossiers sur le terrorisme à ses successeurs. 20 minutes s’interroge s’il aurait "du mal à raccrocher sa spécialité ?" L’ancien juge antiterroriste Marc Trévidic va être prochainement vice-président du tribunal de grande instance de Lille.
Il émet un "cri d’alarme" dans Paris-Match. Il affirme que la situation du terrorisme a changé. "Nous ne sommes plus en mesure de prévenir les attentats comme par le passé. Nous, les juges, les policiers de la DGSI, les hommes de terrain, nous sommes complètement débordés."
Le juge le dit sans ambages : les hommes de Daesh sont sur le point de mettre à l’œuvre "quelque chose de bien plus large, visant en tout premier lieu l’Hexagone (…) Le terrorisme est une surenchère ; il faut toujours aller plus loin, frapper plus fort. Et puis, il reste ’le prix ¬Goncourt du terrorisme’ à atteindre, et je fais là référence aux attentats du 11 septembre 2001 contre les tours du World Trade Center. Je n’imagine pas un instant qu’un homme tel qu’Abou Bakr ¬al-Baghdadi et son armée vont se satisfaire longtemps d’opérations extérieures de peu d’envergure."
Il avance ses propos en s’appuyant sur un réseau qu’il a démantelé l’an passé. Des djihadistes "très dangereux", avance-t-il, voulaient mettre au point un "commando de dix ’Merah’ autonomes, opérant simultanément sur l’ensemble du territoire".