Un reportage sur de jeunes migrants de la classe d’accueil du lycée Paul-Valéry de Paris a été réalisé. Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Education se rendra dans cet établissement aujourd’hui.
"Ici ou ailleurs", c’est ce qui est marqué sur la porte d’entrée de la classe d’accueil du lycée Paul-Valéry de Paris, raconte le site 20minutes.fr. Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Education s’y rendra cet après-midi. Seize élèves de douze nationalités y étudient. Ces jeunes migrants viennent notamment de Syrie, du Brésil, de Côte d’Ivoire, de Chine, du Niger et de Tunisie.
Les élèves sont âgés de 15 à 18 ans. Ils écoutent attentivement les explications de Stéphane Paroux, le professeur de français. "Quel est cet objet ?", demande-t-il à Theresa. "C’est un stylo", répond l’adolescente pendant que son camarade, Mohamed écrit la phrase au tableau.
Un vocabulaire et une orthographe basique sont essentiels pour les jeunes migrants qui viennent d’arriver en France. Le professeur enchaîne ensuite avec un cours d’histoire. " Que s’est-il passé le 14 juillet 1789 ?", interroge-t-il. "La prise de la Bastille", lui répondent en chœur les élèves.
Des exercices diversifiés permettent à l’enseignant d’aborder divers domaines et de s’adapter aux différents niveaux de français de ses élèves : "On travaille par compétences, mais toujours en action. Et je varie les activités pour ne pas les lasser et les faire participer tour à tour, en fonction de leur niveau" explique Stéphane Paroux.
Amal, une jeune migrante, écrit le verbe "faire" au présent de l’indicatif au tableau. Lorsqu’elle écrit "nous faissons", Stéphane Paroux fait corriger l’erreur par les autres élèves et encourage la jeune fille : "ce n’est pas grave, tu as vu la principale difficulté en écrivant bien "ai" alors qu’on entend un "e"".
Le professeur n’oublie aucun de ses élèves migrants. Il donne à Thiago un jeune migrant brésilien, dont c’est le premier jour de classe, un test de français à faire. Les élèves discutent beaucoup, en français, en chinois ou en anglais. Les uns traduisant des expressions aux autres. Tous sont solidaires.
Mohamed, un migrant syrien de 17 ans, se confie : "Je suis arrivé en France il y a un an, sans parler Français. Aujourd’hui, je comprends presque tout et j’ai des copains du monde entier. J’espère intégrer une classe de seconde en 2016, et ensuite étudier l’informatique", s’enthousiasme-t-il.