Un sondage effectué pour le quotidien Les Echos et publié vendredi a révélé que les sympathisants de droite comme de gauche seraient prêts à accepter une modification de la durée légale du travail.
La semaine de 35 heures, un des dispositifs de la loi Marcon, est largement controversée. Le dernier sondage publié ce vendredi a dévoilé que les Français étaient prêts à travailler davantage. L’étude CSA effectuée pour Les Echos, Radio Classique et l’Institut Montaigne a révélé que 71% des Français adhèrent à l’idée que les entreprises puissent "fixer librement le temps de travail, par accord avec leurs salariés", cite Le Figaro. Près de trois quarts des 1003 sondés début septembre ont donc l’intention de renoncer aux 35 heures.
Toutes couleurs politiques confondues
Contre toute attente, cette remise en cause de la réduction du temps de travail a été évoquée quelle que soit la couleur politique des personnes interviewées. Si la grande majorité des sympathisants de droite (83%) sont favorables à la possibilité d’un relâchement du temps de travail, 69% des socialistes soutiennent l’idée. Le concept a même failli obtenir la majorité (49%) chez les personnes se disant proches du Front de gauche.
Les catégories socioprofessionnelles
Par ailleurs, 72% des employés et 73% des professions intermédiaires se disent favorables à la remise en cause. Seuls les cadres manifestent un peu plus de réticence. Au final, cette catégorie a bénéficié de la législation grâce aux "RTT" fournies par les lois Aubry. 58% d’entre eux accordent toutefois un "oui" à une libéralisation du temps de travail.
La question de la remise en cause des 35 heures
Avec les résultats de ce sondage, la question de la remise en cause à court terme des 35 heures est d’actualité. Les différents gouvernements ont mis en place plusieurs dispositifs juridiques ayant pour objectif de déroger les 35 heures. Par accord de branche, les entreprises peuvent aujourd’hui instaurer une organisation du travail annualisée ou encore passer à la signature des accords de "temps choisi". Seul hic, ces différentes options n’ont jamais eu le succès espéré sur le terrain. Les raisons avancées sont le coût des heures supplémentaires, majorées de 25% et l’utilité de passer de complexes accords avec les syndicats afin de mettre en place des dispositifs dérogatoires.