Plus esthétique, moins douloureuse, la greffe rénale par voie vaginale assistée par robot, du prélèvement à la transplantation, a porté ses fruits au CHU de Toulouse. La première expérience réalisée avec deux sœurs, menée en juillet, a été un véritable succès.
Une extraction et une transplantation rénale par voie vaginale, assistées par un robot, c’est une grande première dans le monde de la médecine. Son succès peut être vanté par les deux sœurs qui ont subi cette expérience inédite. Sa réussite, par ailleurs, est attribuée à deux médecins toulousains : Dr Nicolas Doumerc, expert en chirurgie urologique robot-assisté et Federico Salluste, coordonnateur responsable de la transplantation rénale au CHU de Toulouse.
Valérie, une donneuse âgée de 44 ans, et Béatrice, sa petite sœur, receveuse, ont été opérées le 9 juillet dernier de cette manière. Un moins après cette greffe rénale par voie vaginale assistée par un robot, elles vont mieux. Au lendemain de l’opération, l’aînée avait déjà pu se lever de son lit d’hôpital. Il a fallu quatre jours pour la cadette pour se remettre sur pied et sortir de l’hôpital.
Cette opération a "nécessité pour la donneuse quatre incisions de 8 mm sur l’abdomen et pour la receveuse cinq incisions de moins d’un centimètre, en plus de l’incision vaginale. Au-delà de l’intérêt esthétique, pour les patientes il y a moins de douleur", explique le Dr Nicolas Doumerc. "L’intérêt de la robotique est qu’elle reproduit la main humaine, offre une perspective en 3D avec une chirurgie moins invasive", poursuit le Toulousain.
En Inde, huit femmes avaient subi la greffe rénale par voie vaginale, mais cette expérience toulousaine est la première réalisée exclusivement sous assistance d’un robot. Les deux médecins toulousains aussi avaient déjà transplanté un rein de cette manière, en mai, mais ils avaient prélevé l’organe à la méthode classique.