Le contrôleur général des lieux de privation de liberté montre du doigt le traitement des détenus dans les centres médicaux.
"Les conditions d’hospitalisation dans les chambres sécurisées sont plus restrictives des droits que les conditions de détention". Les propos sont d’Adeline Hazan, une controleuse de prison. Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) a en effet constaté des situations portant atteinte aux "droits fondamentaux des détenus" lors d’un contrôle réalisé auprès des centres médicaux. C’est le cas, entre autres, du non-respect du maintien des liens familiaux et le non accès à l’information (télévision, radio ou presse) dans les hôpitaux.
Cette autorité pointe, entre autres, du doigt le traitement des détenus lors de leurs transferts vers un lieu médical, pendant les consultations et examens médicaux ou encore lors des interventions chirurgicales. Elle témoigne que dans la majorité des cas, "les personnes détenues sont menottées et entravées lors du transfert mais aussi pendant les consultations et examens médicaux, voire parfois même pendant les interventions chirurgicales", regrette-t-elle.
Il y aurait une insuffisance de ressources humaines, notamment des spécialistes, en matière de santé dans les centres de détention. C’est la raison pour laquelle, l’on remarque un nombre très important de détenus transférés dans les établissements de santé. Le contrôleur recommande ainsi le renforcement d’intervention de ces spécialistes dans les unités sanitaires des prisons, tout en déplorant une prise en charge insatisfaisante.
Cette instance d’insister alors sur la préservation du secret médical des détenus et préconise que les consultations médicales soient réalisées en l’absence d’escorte par respect de l’intimité de l’être humain.