Alors que le président du Mexique Enrique Pena Nieto était l’invité exceptionnel du défilé du 14 juillet sur les Champs Élysées, les ONG ont profité de l’occasion pour aborder de nouveau la situation préoccupante des Droits de l’homme dans ce pays.
Il s’agit d’une grande première : un président latino-américain convié par un président de la République française au défilé de la fête nationale. Enrique Pena Nieto étant l’invité exceptionnel de François Hollande pour le 14 juillet, cette entente cordiale entre Mexico et Paris après les malentendus de l’affaire Florence Cassez a été voulu par le chef d’état français. En effet, le locataire de l’Elysée a placé l’Amérique latine comme priorité diplomatique de son mandat notamment le Mexique qui présente d’importantes opportunités pour les entreprises françaises.
Toutefois, le Mexique est encore en proie à de nombreux problèmes à savoir la corruption, le pouvoir des cartels de la drogue ou encore la violence extrême. L’affaire de la disparition en septembre dernier de 43 étudiants à Iguala dans l’état de Guerrero figure parmi les dossiers qui pèsent sur le dos du gouvernement mexicain. Par ailleurs, les exécutions extrajudiciaires existent toujours de même que les dénonciations de tortures et les trafics de drogue. A ce propos, l’on sait que le chef du cartel de Sinaloa, El Chapo Guzman, vient de s’évader d’une prison hautement sécurisée de façon incroyable.
Les associations des droits de l’Homme ont saisi cette occasion unique de la visite d’État du président mexicain pour rappeler à quel point la situation est préoccupante dans le pays. "Les disparitions forcées, la torture et les détentions arbitraires constituent des pratiques répandues parmi les forces de sécurité et de police mexicaine", regrette Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty international France sur les propos du Figaro. Notons qu’entre 2010 et 2013, plus de 7 000 plaintes pour tortures et autres mauvais traitements ont été reçues par la Commission des droits humains mexicaine.