Afin de lutter contre le varroa, un parasite qui détruit les ruches, une équipe d’étudiants de l’INSA et de l’université Paul Sabatier travaillent actuellement sur un projet. Les résultats des travaux seront d’ailleurs présentés en septembre prochain, au MIT de Boston.
Le varroa à combattre
Malgré que les pesticides soient l’une des causes de la mort des abeilles, elle n’est cependant pas la principale. L’autre ennemi public de ces insectes est le varroa. Cet accarien se nourrit du sang des abeilles en les parasitant au point de les tuer. C’est donc à ce parasite qu’une équipe de onze étudiants de l’INSA et de l’université Paul Sabatier ont décidé de s’attaquer dans le cadre du concours international de biologie synthétique (iGEM) organisé par le prestigieux Massachussetts Institute of Technologie (MIT) de Boston.
Le plan ApiColi
Leur plan baptisé ApiColi commence à voir le jour dans les laboratoires de l’INSA. "Actuellement, pour éliminer le varroa, il faut employer des traitements chimiques qui ne sont pas inoffensifs pour les abeilles, indique Marine Pons, étudiante à UPS et présidente d’iGEM Toulouse 2015. Les doses d’acide formique utilisées tuent une abeille pour cinq varroas", expliquent-ils. Le but est donc de mettre en place un piège à l’extérieur de la ruche afin d’attirer et ensuite d’éliminer ces accariens.
Une bactérie en appât
Afin de mettre au point cette technique, la bactérie E.coli va servir d’appât. Celle-ci va donc être modifiée génétiquement et ensuite enfermée dans un sachet hermétique. D’après les détails délivrés par Benoît Pons, étudiant à l’INSA, "cette bactérie doit être capable de produire pendant la journée de l’acide butyrique (présent dans le beurre rance et responsable de son odeur désagréable, ndlr), qui va attirer le parasite hors de la ruche, et de produire pendant la nuit une petite quantité d’acide formique pour le tuer"
Premières expérimentations en cours
Les premières expérimentations seront donc disponibles à partir de cette semaine, d’après l’équipe. Ceci sera fait pour aboutir à des résultats concrets au plus tard à la mi-septembre. C’est le deadline imposée par le MIT aux 280 équipes qui vont s’affronter de par le monde entier durant ce concours à Boston. Cette rencontre scientifique aura lieu du 24 au 30 septembre prochain. Si tout se déroule normalement, les étudiants toulousains connaîtront peut-être un succès retentissant pour leur projet.