Alors que les lycéens se sont penchés sur l’épreuve de philosophie, la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belckacem veut revaloriser le baccalauréat, "le contrôle finale".
Invitée de RTL pour le coup d’envoi de la session 2015 du baccalauréat, la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belckacem est largement revenue sur ce "moment décisif" qu’est le bac pour des milliers d’élèves, ainsi que sur le niveau du diplôme. Un examen final qui a son importance, estime la ministre.
"C’est un équilibre fin à trouver entre contrôle continu et contrôle final, mais il est important d’avoir ce moment de vérité qu’est [l’examen du baccalauréat], ce moment où on est mis à l’épreuve, au sens propre du terme", a assuré la ministre. Comme le bac est un évènement pour la France entière, Najat Vallaud-Belckacem s’est voulue rassurante. "Je suis de tout cœur avec les candidats. Honnêtement, vraiment", lance-t-elle. La ministre tente également de relativiser : "Vous savez le bac, on peut ne pas l’avoir et puis le repasser l’année prochaine. Ce n’est pas une tragédie".
Interrogée si les examinateurs ont reçu des consignes concernant les fautes d’orthographe, celle qui se dit "amoureuse de la langue française", affirme qu’aucune consigne n’a été donnée au ministère. Elle invite ainsi les correcteurs à être plus indulgents. Pourquoi ? Tout simplement parce que la "société évolue". Selon elle, "ce ne sont pas exactement les mêmes exigences qui sont évaluées aujourd’hui par rapport à il y a cinquante ans. Mais on a d’autres compétences, d’autres exigences qui se sont ajoutées".
Pour autant, la ministre veut être "vigilante avec le niveau en langue. C’est pour ça que dans l’ensemble de la scolarité, je veille à réintroduire des évaluations en français et à avoir des programmes plus exigeants. Il n’y a pas de doute sur ce sujet", assure celle qui "adore les dictées" et considère "l’orthographe comme une courtoisie, une politesse".
Najat Vallaud-Belckacem a également évoqué le coût du bac cette année : 80 euros par candidat. "Ce qui fait 60 millions d’euros pour les frais de déplacement, l’organisation et la rémunération des correcteurs", explique-t-elle.
Enfin, concernant la réforme du collège, la ministre a expliqué qu’aujourd’hui, les interrogations sont de nature professionnelles, "portées par les enseignants. Le travail est devant nous pour former, accompagner ces enseignants".