Les syndicats de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) appellent à la grève ce jeudi pour s’opposer à la réforme de l’organisation du temps de travail. Un projet qui pourrait entrer en vigueur dès janvier 2016.
Les syndicats de l’AP-HP appellent à une grève unitaire de ses quelques 75 000 agents non médecins ce jeudi contre le projet de réforme des 35 heures de son directeur général, Martin Hirsh. "Repos préservé, qualité des soins assurée", tel sera le mot d’ordre de cette journée de mobilisation décrétée par les quatre organisations représentatives - CGT, SUD, CFDT et FO - accompagnées de la CGC, de la CFTC et de l’Unsa.
"Nous voulons négocier sur la base de nos revendications, pas sur celles de M. Hirsch" qui ne visent "qu’à faire des économies sur le dos du personnel", résume pour l’AFP Rose May Rousseau, secrétaire générale de l’Union syndicale CGT de l’AP-HP.
Le mouvement devrait être très suivi. "Il va y avoir du monde", promet Jean-Marc Devauchelle, secrétaire général de SUD Santé. Les agents grévistes sont appelés à se rassembler à 11 heures devant le siège de l’AP-HP. La prise en charge des patients sera assurée dans les services d’urgence, tandis que des opérations programmées et non urgentes seront reportées.
Le patron de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (APHP), Martin Hirsch, se heurte aux syndicats à propos des 35 heures. L’ancien président d’Emmaüs France aimerait diminuer le nombre de RTT des agents, en baissant leur durée journalière de travail, sans baisser leur charge de travail. Une manière selon lui de "préserver l’emploi" et d’économiser quelque "20 millions d’euros".