La publication dans le JO de la réforme du collège ne cesse de susciter de vives réactions. Marine Le Pen, présidente du FN considère ce "passage en force" comme un "mépris total" du gouvernement.
Alors que François Bayrou appelle à une manifestation nationale, Bruno Le Maire (UMP) dénonce "mépris" et "provocation", la présidente du parti extrême droite a également son mot à dire après que le gouvernement ait décidé de "passer en force" ce mercredi en sortant le décret de la réforme du collège dans le JO.
Un mépris pour la France
"Le passage en force du gouvernement, qui vient de publier le décret et l’arrêté organisant la réforme du collège pour la rentrée 2016, témoigne de son mépris total pour la France et les Français", peut-on lire dans un communiqué diffusé par Marine Le Pen. La présidente du FN déplore le contenu de cette réforme qui détruit non seulement "notre histoire nationale", mais menace également la transmission des savoirs fondamentaux tout en affaiblissant "notre langue", bref, un mépris pour la France.
Un mépris pour les Français
S’agissant du mépris pour les français, elle a indiqué qu’une fois de plus, les aspirations des français sont "magistralement ignorées." Grâce à cet épisode, l’hypocrisie de l’UMP aura pu être démasqué, estime Marine Le Pen. Selon elle, le parti feint de s’opposer à la réforme de Najat Vallaud-Belkacem alors que toute son action éducative a suivi le même chemin.
Un appel à poursuivre la mobilisation
La lettre de Marine Le Pen est surtout adressée aux enseignants et à tous ceux qui s’opposent légitimement à cette réforme. "Le Front National appelle les enseignants et tous ceux qui s’opposent très justement à cette réforme à ne pas plier devant le coup de force du gouvernement", note-t-on dans le texte qui encourage également le monde de l’éducation à maintenir la mobilisation, et ce, dans l’intérêt supérieur de l’école de la République et de "nos enfants".
Des propositions pour l’école
Au passage, la présidente du parti a avancé quelques propositions pour l’école : "suppression du principe d’interdisciplinarité au collège et au lycée", "redistribution des heures au profit des fondamentaux", rétablissement de "l’autorité du maître", "promotion et soutien des sections langues", "suppression du collège unique" qui n’a "d’égalitaire que le nom".