Après la polémique suscitée par la réforme du collège, les enseignants vont suivre l’appel à la grève de plusieurs syndicats, ce mardi.
Un appel à la mobilisation a été lancé par une intersyndicale du secteur public, composée d’organisations habituellement opposées entre elles dont le Snes-FSU, premier syndicat du secteur. Ces syndicats d’enseignants déplorent l’autonomie accrue accordée aux collèges, qui, selon eux, se traduira par un pouvoir exagéré laissé aux chefs d’établissements. Ils s’opposent également aux enseignements interdisciplinaires « aux intitulés tarte à la crème ».
Alors qu’un sondage Odoxa pour i-Télé révèle que 60% des Français approuvent cette mobilisation des enseignants, Laurent Frajerman, spécialiste du syndicalisme enseignant et chercheur à l’institut de recherche de la FSU s’attend à ce qu’elle soit suivie massivement. "La tactique de la guerre éclair et le manque de concertation de la ministre" aurait conduit à cette vague de mécontents, estime-t-il.
Toutefois, le projet de Najat Vallaud-Belkacem a le soutien de 2 syndicats, notamment le SE-Unsa et Sgen-CFDT, (20% de représentation) ainsi que des syndicats majoritaires de l’enseignement privé (FEP-CFDT, Spelc et CFTC Snec).
Evoquant l’inquiétude et non la colère de ses collègues, le secrétaire général de la FEP-CFDT, Bruno Lamour indique "ça va dans le bon sens. Mais cette réforme vient percuter les métiers et nécessite donc une formation continue pour accompagner un changement culturel, sinon la réforme est vouée à l’échec".
Du côté de l’enseignement privé catholique, son secrétaire général Pascal Balmand, appelle à « accueillir favorablement » la réforme.