Alors qu’elle est critiquée de partout, Manuel Valls a publié dimanche sur le site Libération.fr, une tribune pour défendre la réforme du collège portée avec courage et sens du dialogue par sa ministre de l’Education nationale.
"Pourquoi la réforme du collège doit se faire", tel est l’intitulé de la tribune publiée dimanche par Manuel Valls sur le site Libération.fr. La réaction du Premier ministre a été motivée par un constat selon lequel "notre école est devenue l’une des plus inégalitaires d’Europe", fait démontré de manière indiscutable par les études internationales. Manuel Valls estime qu’"elle avance à rebours de sa promesse initiale", d’où la nécessité d’agir, ajoute-t-il.
La ministre sait de quoi elle parle
Pour expliquer la décision du président de la République d’une refondation de l’école, le locataire de Matignon a indiqué que "notre école" ne constitue plus le rempart qu’elle devrait représenter contre la reproduction sociale. Au contraire, dit-il, "elle l’encourage, elle fabrique de l’échec, de l’exclusion. Et donc du désespoir". Poursuivant sa tribune, le Premier ministre n’a pas manqué de défendre sa ministre, première femme ministre de l’Education nationale qui selon lui a porté "avec courage et sens du dialogue" la réforme du collège. Alors que Najat Vallaud-Belkacem est la cible de nombreuses attaques à droite, Manuel Valls la défend en assurant qu’elle savait de quoi elle parlait notamment quand elle défend "une école moteur de l’ascension sociale".
"On tire tous les collégiens vers le haut"
En ce qui concerne l’enseignement d’une seconde langue vivante, un des points d’achoppements de cette réforme, le chef du gouvernement regrette que beaucoup de contrevérités aient été dites à propos de cette réforme. Manuel Valls se dit fidèle à l’école de la République en évoquant l’accès à 100% des élèves d’apprendre une seconde langue vivante dès la 5e, mais également la démocratisation de l’accès au latin et au grec sans oublier le fait de permettre à tous les élèves, dont les plus fragiles et les plus timides, "de prendre de l’assurance et de progresser". "On tire tous les collégiens vers le haut", a souligné Manuel Valls.
"L’intérêt de nos enfants" avant tout
S’agissant des critiques, le Premier ministre avoue en être surpris. Il estime que le débat ne se situe pas entre "élitisme" et "égalitarisme" mais entre "une vision conservatrice de l’école, et une vision réellement républicaine, à la fois exigeante, méritocratique et généreuse". Pour conclure sa tribune, Manuel Valls a invité ses compatriotes à utiliser l’école uniquement pour "l’intérêt de nos enfants". "C’est la seule chose qui doit compter", a-t-il noté.