Les Français pour les quotas de réfugiés

Selon un sondage BVA-Orange-iTELE publié dimanche 17 mai, 62% des Français seraient favorables à la mise en place de quotas avec pour objectif une meilleur répartition des demandeurs d’asile au sein de l’UE et soulager ainsi les pays riverains de la Méditerranée.

Dans le détail, les trois-quarts des sympathisants de gauche (75%) se disent favorables à cette mesure. Les sympathisants de droite eux sont plus partagés (48% favorables) et ceux proches du Front national y sont majoritairement opposés (39% favorables). Plus généralement, la grande majorité des sondés sont hostiles à l’idée d’accueillir davantage de migrants que les autres pays de l’Union européenne. Près de sept sur 10 (67%) sont opposés à ce que la France élargisse le droit d’asile pour les migrants de Méditerranée, préférant soutenir le développement de leurs pays d’origine (80%).

Les Français se déclarent en outre favorables à une expulsion automatique du territoire des migrants dont la demande d’asile est rejetée à près de 70%. Enfin, le projet de loi prévoyant une réduction de deux ans à neuf mois du délai de traitement des dossiers des réfugiés remporte une large adhésion avec 72% d’avis favorable.

Manuel Valls contre la proposition de la Commission européenne
"Je suis contre l’instauration de quotas de migrants. Ceci n’a jamais correspondu aux propositions françaises", a-t-il indiqué samedi lors d’une visite à Menton (Alpes-Maritimes). "L’asile est un droit, attribué selon des critères internationaux appliqués par tous les pays de l’Union européenne. C’est aussi pour cette raison que le nombre de ses bénéficiaires ne peut faire l’objet de quotas : on est demandeur d’asile ou on ne l’est pas", insiste Manuel Valls.

Enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1.124 personnes recrutés par téléphone puis interrogés par Internet les 12 et 13 mai 2015.