Le jihadisme serait devenu un véritable fléau en France. Selon la ministre de l’éducation nationale, 536 cas de suspicions de radicalisation ou de radicalisation avérée ont été recensés depuis le début de l’année scolaire 2014-2015.
L’Éducation nationale avance des chiffres sur les suspicions de radicalisation ou de radicalisation avérée
Entre septembre 2014 et la mi-mars 2015, 536 « signalements de suspicion de faits de radicalisation » ont été recensés dans les établissements scolaires. C’est devant la commission d’enquête sur la surveillance des filières et individus jihadistes que la ministre Najat Vallaud-Belkacem l’a annoncé. "Ce chiffre montre que l’on est capable de compter les jeunes en question", a-t-elle noté.
Au vue des 12 millions d’élèves français, ce chiffre est dérisoire. Mais il est étonnant au regard des 3 100 cas de radicalisation islamiste constatés en onze mois sur l’ensemble du territoire. Par ailleurs, la ministre a indiqué que ces signalements sont effectués "par les établissements, mais aussi par les parents eux-mêmes, dans des proportions qui nous échappent puisque dans ce cas les parents contactent directement le numéro vert prévu à cet effet sans passer par l’établissement scolaire"
Le ministère de l’Éducation mise sur le numéro vert national
08.00.00.56.96, créé il y a un an, ce numéro vert a permis de relever 1.864 personnes radicalisées, selon les données publiées par le ministère de l’intérieur en avril.
Outre ce numéro, le ministère de l’éducation nationale compte également sur la vigilance des équipes enseignantes pour signaler les cas de suspicions de dérive islamiste. "Un livret consacré au phénomène de la radicalisation a été diffusé dans tous les établissements", a d’ailleurs souligné Najat Vallaud-Belkacem.
Les différents indices d’une possible radicalisation sont listés dans ce livret qui selon la ministre "comprend le discours intransigeant, la marginalisation progressive, la contestation de la société, le processus d’emprise mentale proche des dérives sectaires, la rupture avec la vie antérieure, la modification de la vie sentimentale, morale, sociale de l’élève, l’allégeance inconditionnelle à une personne ou à un groupe"