Il s’agit du premier engrenage du couac entre Paris et Jakarta. D’un côté comme de l’autre, chacun affirme sa fermeté.
"J’ose espérer que le Paris Saint-Germain aura la décence de renoncer à sa tournée en Indonésie", a dit Me Richard Sédillot. Le club parisien compte en effet à la fin de cet été se rendre en Indonésie afin de disputer un match amical de prestige (20 Minutes). Le PSG projette également prochainement de lancer un site en langue indonésienne.
La condamnation à mort de Serge Atlaoui, survenue en 2005, est devenue une polémique internationale. En fait, c’est sur la manière de donner la mort à ce condamné que la France et l’Indonésie n’arrivent pas à se mettre d’accord. Le ressortissant français a été reconnu coupable par la justice indonésienne de trafic de drogue. Un délit passible de condamnation à mort. Dans ce pays, une telle sentence s’administre devant un peloton d’exécution (exécution au fusil). Ce que la France n’accepte pas parce que non conforme aux principes de droit de l’homme.
Du côté de la France on s’active fortement pour épargner au concerné cette mort atroce. Vers la mi-avril l’association Ensemble contre la peine de mort (ECPM) a envoyé une lettre aux dirigeants du club afin que ceux-ci essayent d’interagir en faveur de Serge Atlaoui. La direction du club n’a pas encore donné sa réponse.
"Il nous paraît important que le PSG puisse exprimer son inquiétude, au plus haut niveau de l’Etat, auprès de l’Indonésie, notamment en vue des futurs déplacements du club. Un partenariat, ce n’est pas seulement un échange sportif, c’est aussi un échange culturel, un échange entre deux peuples", a expliqué Raphaël Chenuil-Hazan, secrétaire général d’ECPM.