Le coût de la pollution s’élève entre 1 et 2 milliards d’euros chaque année pour la France, dépenses relatives à tous les frais médicaux et aux prestations sociales induites.
Les mauvais épisodes liés à la pollution n’ont pas encore marqué une fin notamment avec ce nouveau rapport publié vendredi dernier par le Commissariat général au développement durable. Ce document révèle que les coûts des principales pathologies respiratoires provoquées par la pollution de l’air pour le système de soins français se situent entre 0,9 et 1,8 milliards d’euros par an. Cette somme énorme englobe les consultations, les traitements, les frais d’hospitalisations ainsi que les prestations sociales versées pour les arrêts de travail.
Des chercheurs de l’Inserm et de l’université Pierre-et-Marie-Curie à Paris ont essayé de déterminer "au plus près" la part de responsabilité de la pollution de l’air pour les cinq maladies respiratoires répandues, à savoir l’asthme, les bronchites chroniques et les bronchites aiguës. Pour obtenir les chiffres rendus public ce vendredi, ils ont également calculé les hospitalisations imputables à la pollution pour des maladies cardiovasculaires sachant qu’une qualité médiocre de l’air provoque un impact sur certains de ces troubles.
Entrant dans les détails, le Commissariat général attribue à l’asthme de 314,9 millions d’euros à 1,102 milliard d’euros chaque année, soit de 40 à 60% de la facture annuelle globale tandis que les Broncho-Pneumopathies Chroniques Obstructives (BPCO) entraînent une dépense de 123 à 186 millions d’euros annuels. Avec 120 000 nouveaux cas par an dus à l’environnement, la bronchite chronique engendre une dépense de 72 millions. Aiguë, son impact financier est estimé à 170,9 millions d’euros. Pour le cancer des voies respiratoires, les dépenses annuelles imputables à l’environnement s’élèvent entre 50,2 et 131,3 millions d’euros. Enfin, en termes d’hospitalisation, 155 millions d’euros par an sont dépensés pour la prise en charge des patients rencontrant des problèmes respiratoires et/ou cardiovasculaires.