Grippe : « Le vaccin n’était pas tout à fait adapté », admet le directeur de la Santé

8 500 décès supplémentaires cet hiver en France
8500 décès supplémentaires ont été enregistrés cet hiver notamment à cause de la grippe qui est "particulièrement sévère", note Benoît Vallet. Selon ce directeur général de la santé, la surmortalité va généralement de 3500 à 5000. "Sur les dernières années que nous avons connues, c’est une épidémie du niveau de l’hiver 2008-2009 et l’hiver 2012-2013, marqués chacun par environ 10 000 décès supplémentaires", a-t-il également rappelé.

Causes des décès supplémentaires inconnues
Les causes de ces décès supplémentaires ne sont pas encore connues mais Benoît Vallet évoque "une présomption forte de liens avec les épisodes viraux de l’hiver, dont la grippe à laquelle nous assistons, mais aussi les affections respiratoires, des épidémies de gastroentérites et certainement d’autres phénomènes". Il précise alors que 10 à 15% des décès en réanimation sont liés à la grippe, dont la grande majorité est âgée de plus de 65 ans et 80% avaient d’autres pathologie.

La vaccination
Pour ce qui est du vaccin contre la grippe, le directeur général de la santé estime qu’"il n’était pas tout à fait adapté". En effet, "le virus qui est venu n’était pas celui attendu", a-t-il expliqué, évoquant une mutation.

En outre, il a également souligné que "les gens ne se vaccinent plus assez". Ce phénomène serait du à l’impression que les gens se sentent "en bonne santé" et trouvent que "le vaccin ne sera peut-être pas utile". Toutefois, il estime qu’il n’est pas envisageable d’obliger les gens à se faire vacciner.

Hôpitaux
Assurant que les hôpitaux étaient prêts à affronter l’épidémie, il a martelé que "Le plan Orsan est une disposition pour favoriser ces recours. Il ne faudrait pas laisser penser que les hôpitaux français n’ont pas pris en charge les malades, d’où cette surmortalité".