A l’occasion de la Journée de la femme, Dove avec Harris Interactive a sondé les françaises sur ce qu’elles pensent de leur propre image. Un tiers d’entre elles se sentent moins belles que les autres.
L’étude baptisée "Quand Dove s’engage pour les pensées positives" a été lancée par Dove en vue de la Journée de la femme, 8 mars. Cette étude destinée exclusivement aux françaises, rapportée par 20 Minutes, révèle l’image de la beauté que les sondées ont envers elles-mêmes. Résultat : 8% des françaises ont confiance en leur beauté et 3% se sentent vraiment belles.
Plus précisément, près d’un tiers des françaises fait un commentaire négatif sur son physique le matin en se regardant dans la glace. Par ailleurs, 58% des françaises reconnaissent que les critiques les plus dures à leur sujet viennent d’elles-mêmes. "Les remarques que l’on se dit à soi-même seraient inacceptables dans la bouche d’un autre", explique Sandrine Bouchard, brand manager chez Dove.
Selon Dove, les françaises se sentent ainsi moins belles que les autres. D’ailleurs, si l’on se réfère à une étude réalisée par L’Oréal sur le même thème, dans d’autres pays, les femmes ont beaucoup plus d’estimes vis-à-vis de leur beauté : 64 % des indiennes, 59 % des brésiliennes ou encore 22 % des américaines sont très satisfaites de leur apparence.
Pourquoi les françaises se mettent plus de pression que les autres femmes ? Selon Danielle Rapoport, psychosociologue, analyste des modes de vie, qui a décrypté l’étude pour Dove : "Notre environnement sociomédiatique valorise une certaine image de la beauté qui rime avec minceur et jeunesse". Pourtant en France "la minceur équivaut à un diplôme supplémentaire", lance Thibaut de Saint Pol, sociologue à ENS de Cachan qui a décrypté l’étude et auteur du Corps désirable, Hommes et femmes face à leur poids. Selon lui il existe de vraies discriminations : "Plus une femme est mince en France, plus elle a de chances de trouver un travail et mieux elle est payée", précise le sociologue.
Danielle Rapoport rappelle en outre qu’une femme se compare aux autres en permanence. "Nous avons un idéal de soi construit, plus beau, plus parfait qui se rapproche de l’idéal extérieur, construit par la société", explique-t-elle. Et en France, l’apparence est culturellement très importante, précise la brand manager de Dove. "La problématique est historique. La France est le pays de l’élégance, de la beauté", résume-t-elle pour expliquer la peur des françaises de ne pas être à la hauteur de cette réputation.