La fessée ferait-elle partie du patrimoine culturel français pour que le gouvernement soit de marbre pour adopter des lois la punissant ?
20 Minutes rapporte que le gouvernement a déjà fait part qu’il ne proposerait pas de texte sur la fessée. C’est pourtant ce que lui en veut le Conseil de l’Europe. Dans une décision qu’il a fait connaître mercredi, il affirme que la France viole la Charte sociale européenne en n’interdisant pas les châtiments corporels aux enfants tels que la fessée.
Mis au courant, comme le veut la procédure, quatre mois avant la publication de cette décision, le gouvernement a eu le temps de préparer sa réplique. Et c’est à Laurence Rossignol, la secrétaire d’Etat à la Famille, que la tâche a été confiée.
Consciente que la décision du Conseil de l’Europe n’a pas de pouvoir contraignant, l’ancienne porte-parole du Parti socialiste a indiqué, dès lundi, que son pays devait avoir une réflexion commune sur l’usage des punitions corporelles dans l’éducation des enfants. Toutefois cela ne passerait pas par une nouvelle loi.
Thème d’actualité dont on ne voit jamais la réalité, le débat de la fessée revient régulièrement, porté parfois par des positions radicales. Le problème pour l’Hexagone, c’est que cette question relève de l’intimité de chaque foyer, soucieux de rester maître de l’éducation de leurs enfants.
"Pour les parents maltraitants, nous avons le code pénal, poursuit ainsi Laurence Rossignol. Pour les autres, il faut les aider à faire autrement et il ne faut pas les disqualifier en leur disant ’Le juge va venir s’occuper de ça’ !"