Suite à la mobilisation de la presse, les pouvoirs publics ont renoncé à la l’autorisation du concept de "secret des affaires". L’Assemblée Nationale a finalement écarté cette mesure qui devait être intégrée au projet de loi Macron.
Le mauvais moment pour le secret des affaires
La décision de renoncer à ces articles sur le "secret des affaires" a été prise dans la soirée de jeudi 29 janvier. Elle a été décidée suite à des discussions entre François Hollande et son ministre de l’économie, Emmanuel Macron. Pour le président français, il n’y avait aucun intérêt à maintenir le projet tel qu’il est actuellement. Ce sont surtout les journalistes sociaux qui ont recommencé à mettre en cause ces mesures.
D’après Bernard le Roux, président du groupe PS à l’Assemblée, les journalistes se sentent menacés à "mauvais escient.". "Il y a un double débat : le secret des affaires qui doit protéger nos entreprises et la protection des sources qui doit protéger les journalistes." a-t-il mentionné sur RTL. Il a notamment émis le souhait que deux textes puissent être présentés pour défendre les intérêts de chaque partie mais cela est impossible pour l’instant, regrette-t-il.
Le projet sur le secret des affaires avait été introduit dans la loi Macron sous forme d’amendements divers. Cette mesure visait à permettre aux entreprises de recourir plus facilement en justice si des informations confidentielles à valeur économique étaient volées. Toutefois, les journalistes ont vu en ces articles une menace pour leur liberté d’investigation et d’expression.
Ainsi, jeudi matin, le gouvernement avait encore tenté de faire accepter le texte en proposant une modification. Malheureusement, les journalistes l’ont rejeté en bloc en déclarant que des "amendements à l’amendement" n’apporteront aucune solution concrète. La liberté d’informer sera perdante en tout point si la loi concernant le secret des affaires venait à être adoptée, ont-ils fustigé.