Suite au "sureffectif" estimé par la compagnie aérienne, Air France va encore réduire son effectif avec un plan de départs volontaires de 800 salariés. Suppression qui ne concernera pas ses pilotes.
Alors que les rumeurs ont circulé, la direction d’Air France a déclaré officiellement ce jeudi en comité central d’entreprise un nouveau plan de départs volontaires visant 800 personnes.
Qui sont visés ?
Diverses sources syndicales ont révélé que la suppression touche 500 postes au sol et 300 hôtesses de l’air et stewards (personnels navigants commerciaux). Tous les ans, près de 1 000 départs à la retraite restent non remplacés dans le groupe Air France-KLM (Air France, Hop !, Transavia France), qui avait dans son effectif total près de 65 000 salariés fin 2013. Le nouveau plan sera présenté aux partenaires sociaux "dans la première quinzaine de février", selon Frédéric Gageay, le PDG d’Air France que rapporte Libération. Ce départ s’ajoute aux 8 000 suppressions d’emplois effectuées depuis 2012 et entre dans le lancement du plan de restructuration Transform 2015.
Les pilotes épargnés
Comme indiqué par les représentants au sol, les pilotes ne sont touchés par ces mesures. Bien que leur grève au mois de septembre dernier ait coûté une perte de 400 millions d’euros à pour Air France-KLM, les pilotes sont une nouvelle fois "épargnés". Toujours est-il que le financement de départs de pilotes pourrait revenir plus cher comparé au maintien du sureffectif de personnel navigant technique. Notons qu’un plan de départ volontaire a été ouvert au mois d’août pour 200 pilotes.
Pour quels objectifs ?
Ce nouveau plan départ est destiné, selon Frédéric Gageay, à reprendre un résultat d’exploitation positif à partir de cette année. Il devra passer au dessus des 700 millions d’euros à l’horizon 2017 pour le financement du renouvellement de la flotte programmé à cette échéance, notamment avec la venue des premiers Boeing 787 et Airbus A350. D’autres mesures d’économies comme la poursuite de la modération salariale sont également au programme pour pouvoir s’aligner avec les compagnies à plus bas coût en Europe, et sur le réseau long-courrier, avec les compagnies du Golfe.