Alors qu’il avait déjà condamné "l’acte terroriste barbare" à Charlie Hebdo, le Conseil des Ambassadeurs Arabes à Paris désapprouve la publication par le même journal d’un dessin "outrageux à l’encontre du prophète" Mahomet.
C’est par voie de communiqué que le Conseil des Ambassadeurs Arabes à Paris a déclaré que ce fait constituait une provocation et une atteinte aux sentiments des musulmans. D’après le Conseil, ce dessin outrageux à l’encontre du prophète Mahomet pourrait semer la discorde et la rancœur dans un contexte actuel où il est important de prévaloir la solidarité, la sagesse, ainsi que l’esprit de dialogue, d’ouverture à l’autre sans oublier la tolérance.
Pour son numéro post-attentat sorti mercredi dernier, Charlie Hebdo avait choisi en Une cette caricature de Mahomet avec une larme à l’œil. Image dénoncée par le Conseil des Ambassadeurs Arabes à Paris qui a souligné dans son texte rapporté par Le Figaro ce lundi : "Le respect de la liberté d’opinion et d’expression auquel le Conseil est attaché comme à une valeur noble ne signifie pas la volonté de provoquer, d’offenser ou de dénigrer la foi d’autrui, ou de tourner en dérision des symboles religieux sacrés".
Le journal satirique était condamné la semaine dernière par les pays arabes et Al-Azhar, principale autorité de l’islam sunnite. Dans la foulée, plusieurs intellectuels arabes de renom installés en France, dont Adonis et Taher Ben Jalloun, avaient pareillement condamné dans un communiqué conjoint l’attaque contre Charlie Hebdo. Plusieurs manifestations, quelquefois violentes, ont depuis été organisées dans des pays à majorité musulmane. Lors de ces manifestations, de nombreux fidèles ont hué la France dont le drapeau ainsi que des photos du président François Hollande ont été brûlés.