Le ministre de la Défense a réaffirmé que le déploiement de 10 000 soldats sur le territoire national après les attentats de Paris était géré comme une "opération militaire".
Jean-Yves Le Drian était l’invité d’Europe 1 ce mardi matin. Le ministre de la Défense est revenu sur la plus vaste opération militaire de sécurité intérieure lancée sur le territoire français. La France connaît actuellement une "opération militaire" sur son territoire, estime le ministre. Que ce soit au Mali ou à Paris, "le combat est le même pour nos armées", affirme-t-il.
Le ministre de la Défense fait le lien entre le 11 janvier 2015, où près de 4 millions de Français ont défilé après les attentats, et le 11 janvier 2013, où la France s’est engagée au Mali. "Le 11 janvier 2015, c’est l’élan du peuple de France, cette manifestation énorme de confiance collective et aussi d’aspiration à la liberté mais à la sécurité et le 11 janvier 2013, c’était le début de l’opération au Mali", a-t-il noté et de souligner : "C’est le même ennemi, ce sont les groupes terroristes, ceux qui veulent toucher à nos libertés (...) Pour nos armées, c’est le même combat".
Le déploiement, en cours depuis les attentats, a été accéléré lundi et sera achevé mercredi. "La menace est à un niveau très élevé et aujourd’hui c’est une singularité nouvelle et grave, il n’y a pas de rupture entre la menace extérieure et la menace intérieure", déclare le ministre. "C’est une opération militaire comme les opérations que nous menons à l’extérieur, elle est commandée par le chef d’état-major des armées", a-t-il dit sur Europe 1.
"Nous avons décidé, avec le chef d’état-major des armées (le général Pierre de Villiers, NDLR), de mobiliser 10 000 hommes qui seront en situation de protection des points sensibles sur l’ensemble du territoire dès mardi soir", a-t-il souligné. Interrogé sur la nature des points sensibles, le ministre de la Défense a jugé "préférable de ne pas les identifier".