Ce lundi, la présidente du FN a annoncé qu’elle voit un "défaut d’humanité" dans le refus d’inhumer un bébé rom dans la commune de Champlan dans l’Essonne.
Ayant été interrogée par France Info, l’eurodéputée avait déclaré que c’était une "bien triste affaire, lorsque la bureaucratie fait perdre le sens de la compassion." Pour Marine Le Pen, il n’y a pas de doute l’inhumation aurait dû être la priorité de l’élu municipal. Pour la présidente du FN, elle aurait, sans hésiter, accordé l’enterrement. "Mais évidemment ! C’est une erreur de la part de ce maire qui est dramatique, c’est un défaut d’humanité", déclare-t-elle.
L’affaire du refus d’inhumation de ce bébé rom avait suscité des polémiques dans toute la France. Le maire responsable avait été accusé par une association, critiqué par des élus et même par le Premier ministre. Suite à ces nombreuses critiques, le maire de Champlan vient de déclarer que c’était une erreur administrative. Il a d’ailleurs présenté des excuses aux parents de la petite Maria Francesca au cours de ce dimanche soir.
Malgré que le maire ait déjà proposé à la famille d’enterrer leur enfant dans la commune, la famille du bébé rom l’a inhumée ce lundi à Wissous. Dans un communiqué, il a d’ailleurs fait valoir, "Je n’ai jamais refusé l’inhumation de l’enfant dans notre cimetière mais, en ma qualité de maire, je porte l’entière responsabilité des dysfonctionnements manifestes qui ont pu être commis dans l’instruction de la demande d’inhumation. Je tiens à m’excuser très sincèrement vis-à-vis de la famille pour cette situation malheureuse qui s’ajoute à leur douleur." Et de souhaiter que l’enterrement de la petite ait finalement lieu "dans la commune de Champlan, ville où [sa famille] réside".