L’idée d’une tarification écologie aux péages est envisagée par le gouvernement après la grogne du côté des sociétés d’autoroutes.
Après des mois de tensions, l’Etat et les sociétés d’autoroutes ont entamé les discussions pour tenter d’aboutir à un accord sur les tarifs des péages et sur la répartition des profits accumulés par les entreprises concessionnaires. Ainsi, les sociétés d’autoroutes ont donné des suggestions au gouvernement pour "verdir" sa politique dans le domaine de l’automobile. "L’État souhaite qu’il y ait des encouragements pour les véhicules hybrides et électriques", a ainsi reconnu Alain Vidalies, le secrétaire d’État chargé des Transports, au micro de RMC lundi 29 décembre et rapporté par Le Figaro. Les personnes pratiquant le covoiturage pourraient également y gagner de l’intérêt.
Par ailleurs, le secrétaire d’État a insisté sur ce point : "Il n’y aura pas de péage punitif pour les véhicules diesels", répondant à un article du Journal du Dimanche mentionnant cette possibilité. Par conséquent, il n’y aura pas de tarif "rouge" pour les véhicules diesels ou de hausse ciblée sur ce type de motorisation.
En revanche, dans le cas des péages autoroutiers, le diesel sera évalué comme l’essence. Avec cette mesure, une tarification plus avantageuse sera allouée à certains types de véhicules, mesure déjà existante dans d’autres pays. En Norvège, par exemple, les voitures électriques sont exemptes de péages. La France ne se lancera pas dans de tels projets. Premièrement parce que les voitures électriques représentent moins de 1% des immatriculations et ensuite parce qu’avec 150 kilomètres d’autonomie environ, ces véhicules ne conviennent pas du tout à une circulation sur autoroute.
Dans le cas contraire, la proposition de tarifs " verts" concernerait très peu d’automobilistes. "La part des véhicules hybrides reste encore marginale avec 2,2 % des immatriculations. Et celle des véhicules électriques… 0,5 %" détaille Le Monde. D’autant que ces derniers se servent très peu de l’autoroute.