Les quatre principaux syndicats de médecins généralistes appellent les médecins spécialistes à se joindre à eux pour faire la grève et n’assurer aucune garde les soirs et le week-end.
Tomber malade pendant les fêtes serait une mauvaise idée avec cette incessante grève des médecins. En effet, "les médecins spécialistes (cardiologues, pédiatres, radiologues, ORL....) sont appelés à rejoindre la grève des généralistes (jusqu’au 31 décembre) appelés par quatre syndicats à fermer leurs cabinets (jusqu’au 31 décembre) et à ne pas assurer les gardes les soirs et le week-end" a-t-on appris dans l’édition de Libération de ce mercredi 24 décembre.
Alors que l’"accord historique" vient d’être signé entre les urgentistes et le gouvernement, c’est au tour des généralistes de fermer leurs cabinets, engageant la fronde des libéraux contre le projet de loi de santé, durant toute la période des fêtes.
Les généralistes revendiquent la revalorisation de la consultation de 23 à 25 euros et s’opposent aux mesures du projet de loi de santé. Ils condamnent également plusieurs points dont la "délégation de la vaccination aux pharmaciens, le pouvoir accru des agences régionales de santé ou la généralisation, d’ici à 2017, du tiers payant (dispense d’avance de frais)".
Les syndicats, eux, ont fait la promesse d’une "mobilisation historique". A cet effet, Claude Leicher, le président du principal syndicat de généralistes MG France, a annoncé mardi "un mouvement d’une ampleur inégalée". Le syndicat de rajouter que "dans les régions les plus mobilisées, 80% des cabinets médicaux sont fermés".
Marisol Touraine a ajourné l’examen de son projet de loi pour avril 2015 en promettant des discussions sur le tiers payant à "la rentrée". De son côté, le président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) Jean-Paul Ortiz a donné son avis après l’accord trouvé avec les urgentistes. Il était surpris de constater le gouvernement "apaiser rapidement la colère qui était en train de naître à l’hôpital public" tout en restant "sourd aux revendications légitimes des libéraux". La CSMF lance un appel à la grève à partir de ce ce jour.