Un nouveau sondage apporte un éclairage sur la situation des retraités en France, particulièrement sur le cas du logement. Bien que 82% d’entre eux soient propriétaires, l’avenir reste incertain.
Le sondage Odoxa pour Le Parisien - Aujourd’hui en France et la Caisse d’Epargne révèle que les retraités sont mieux logés et qu’ils se sentent bien à l’abri mais s’inquiètent de l’avenir, concernant notamment leur mobilité dans leur propre logement une fois le cap des 70 ans dépassé. En effet, selon les données du sondage, 84% des retraités déplorent que les pouvoirs publics et professionnels de l’immobilier ne prennent pas suffisamment en compte le vieillissement de la population lorsqu’ils construisent des logements. Céline Bracq, directrice générale d’Odoxa de préciser : "la bascule se fait autour de 70 ans, c’est à ce moment-là que de nombreux retraités vendent leur logement pour en louer un plus petit".
Aussi, les retraités doivent se préoccuper de leur vie future dans leur logement dès l’âge de 68 ans (et 56 ans pour les non-rtraités). Comme le détaille le sondage : à peine 23% des retraités ont réalisé des travaux dans leur habitation dans cette optique. Pourtant, ils sont plus de 67% à vouloir rester jusqu’au bout dans leur lieu de résidence. Car ce qu’ils redoutent avant tout, c’est de finir leurs jours dans une maison de retraite (à peine 1% envisage cette éventualité).
Quant à l’option de vivre avec leurs enfants, elle ne les séduit guère plus, seul 1% y pense : "C’est un modèle d’avant-guerre, dépassé", souligne Céline Bracq. Pas sous le même toit, mais pas trop loin toutefois : 41% veulent rester à proximité de leurs familles. Et si leurs proches habitent dans une région agréable, c’est encore mieux, comme le souligne Céline Bracq : "Plus le revenu est élevé et plus la région sympathique prime sur la famille".
Au final, 82% des retraités sont propriétaires d’une résidence princiaple alors que chez les non-retraités, ils ne sont que 50%. Comme l’explique Céline Bracq, ces retraités ont pu bénéficier dans leur jeunesse des prix moins élevés de l’immobilier. Par ailleurs, "devenir propriétaire est un idéal français. Passé un certain âge, il est donc logique qu’ils aient majoritairement réussi à atteindre cet objectif", souligne-t-elle.
Sondage Odoxa pour Le Parisien - Aujourd’hui en France et la Caisse d’Epargne, réalisé les 18 et 19 décembre 2014 auprès d’un échantillon de 1 016 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.