D’après une étude, seuls deux français sur dix souhaiteraient placer un proche en établissement spécialisé dans le cas où celui-ci deviendrait dépendant.
Ce rejet est spécialement dû à un sentiment de culpabilité qu’engendre cette solution. Il y a également la question du coût qui est relativement élevé, d’après une étude publiée ce 15 décembre. « Huit personnes interrogées sur dix opteraient pour le maintien à domicile : 29% se disent prêts à accueillir le proche dépendant chez eux, 30% à s’en occuper à son domicile, 22% à consacrer une partie de leur revenu à lui payer des aides », d’après le sondage de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publié dans le Figaro.
Ce choix est notamment souligné par la culpabilité de laisser un proche dans une institution perçue comme une "privation de liberté". Le coût élevé des établissements (2 200 euros par mois en moyenne) justifie également ce rejet. Ajouté à cela, on peut également imputer ces craintes aux possibles maltraitances ou isolements du dépendant.
Cette solution de placement est plus envisagée par les personnes aisées que les ménages aux revenus plus faibles. « Sept Français sur dix (73%) considèrent que les pouvoirs publics devraient être les principaux acteurs de la prise en charge des personnes âgées dépendantes, devant les familles (21%), les compagnies d’assurance (4%) et les associations (2%) », note le quotidien.
65% sont prêts à mettre plus d’épargne de côté dans le cas où ils deviendraient dépendants. Dans la classe aisée, la proportion est d’ailleurs plus forte soit 76%. Ceux-ci sont également plus nombreux (43% contre 31% chez les moins aisés) à se dire en faveur d’une cotisation "dépendance" obligatoire pour tous. Cette enquête a été réalisée par la BVA en octobre-novembre auprès de 4 000 personnes via la méthode des quotas.