La France est le pays d’Europe le plus touché par le phénomène jihad. Les autorités françaises essaient d’éradiquer ce mal.
Selon L’Express, une filière d’envoi vers la Syrie de jihadistes présumés a été démantelée lundi matin dans la région de Toulouse, notamment le Tarn. Parallèlement des interpellations ont eu lieu en région parisienne et en Normandie. D’après les premières informations qui ont filtré, cette filière présumée aurait déjà acheminé en Syrie des candidats au jihad.
L’opération avait pour but de mettre la main sur une "dizaine d’objectifs". Les interpellations ont été menées par la police antiterroriste et les hommes du Raid (unité d’élite de la police). Le nombre exact ainsi que le profil des personnes interpellées n’avaient pas encore été communiqués en début de matinée.
La France a été en 2014 confrontée à l’ampleur du phénomène des apprentis-jihadistes partant pour la Syrie et l’Irak, avec en conséquence l’angoissante question de leur retour et le risque d’action terroriste sur son sol qu’ils sont susceptibles de perpétrer. Le cas de Mehdi Nemmouche illustre grandement cette appréhension. D’après Paris-Match, il aurait combattu en Irak au côté des forces jihadistes vers fin 2012 puis est rentré en Europe l’année après.
Le nombre de candidats au jihad syrien a augmenté de plus de 80% depuis le début de l’année, selon de récentes déclarations du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Selon les chiffres recueillis auprès des autorités, ils seraient actuellement près de 400 sur place, plus de 200 ont manifesté des velléités de départ et environ 120 sont déjà revenus, avec près de 200 en transit et une cinquantaine de morts.