Le montant total des intempéries du Var s’élève entre 80 et 170 millions d’euros et celles du Languedoc sont estimées entre 70 et 130 millions d’euros.
Comme indiqué dernièrement par l’Association française de l’assurance (AFA) et rapporté par 20 Minutes, "les nombreuses intempéries qui ont touché la France en 2014 ont provoqué des dégâts matériels estimés à 1,8 milliard d’euros par les assureurs sur les onze premiers mois de l’année." Selon toujours l’AFA regroupant les deux principales fédérations d’assurances (FFSA et Gema), les inondations qui ont ravagé le sud-est de la France fin novembre, notamment les départements du Var, du Gard, de l’Hérault, l’Aude et des Pyrénées Orientales, sont évaluées entre 180 et 220 millions d’euros pour 50 000 sinistres. De son côté, la Caisse centrale de réassurance (CCR) a estimé à un montant compris entre 150 et 300 millions d’euros le bilan des intempéries dans le Var et le Languedoc fin novembre.
Cette évaluation revient à la charge de sinistre des assureurs dans le cadre du régime des catastrophes naturelles. En effet, les assureurs accordent des indemnités aux sinistres et profitent eux-mêmes d’une couverture assurée par la CCR, établissement détenu par l’Etat bénéficiant d’une garantie publique. Les chiffres détaillés montrent que pour l’événement du Var, le montant des dégâts est évalué entre 80 et 170 millions d’euros par la CCR et il s’élève entre 70 et 130 millions d’euros pour l’événement du Languedoc. "Cette première estimation contient des éléments d’incertitude, en particulier sur le nombre de communes qui seront effectivement reconnues en état de catastrophe naturelle ainsi que sur les risques d’entreprises et leurs pertes d’exploitation", souligne la CCR.
Les assureurs de l’AFA précisent quant à eux que sur vingt ans, soit entre 1988 et 2007, ils ont indemnisé en moyenne 34 milliards d’euros, soit environ 1,5 milliard d’euros par an pour les événements naturels. "Ce coût moyen pourrait être amené à progresser fortement si aucune mesure de prévention n’était prise", ont-ils prévenu.
"Les événements climatiques en 2014 ont été particulièrement éprouvants pour de nombreux assurés, certains d’entre eux ayant été touchés à plusieurs reprises. (...) Face aux catastrophes naturelles, la prévention reste la meilleure des réponses", ont affirmé Bernard Spitz, président de la FFSA et Pascal Demurger, président du Gema.