Parce qu’elle aurait tronqué des déclarations de patrimoines et d’intérêts, Yamina Benguigui, l’ancienne ministre de la francophonie va être citée à comparaître en correctionnelle à Paris.
Selon une source judiciaire ce lundi 8 décembre sur le récit de Francetv Info, "Yamina Benguigui va être citée à comparaître en correctionnelle à Paris." L’ancienne ministre de la Francophonie est suspectée d’avoir effectué des déclarations de patrimoine et d’intérêts incomplètes entre la période de 2012 à 2014. Comme stipulé par la nouvelle loi sur la transparence de la vie politique, adoptée en octobre 2013, ces "manquements", s’ils étaient confirmés, peuvent entraîner trois ans d’emprisonnement avec 45 000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité.
Prévenu par la Haute Autorité pour la transparence de la vie politique qui appréhendait un "doute sérieux quant à l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité" des déclarations de patrimoine et d’intérêts de l’ancienne ministre, le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire début avril. Quelques jours plus tôt, Yamina Benguigui n’était plus reconduit dans le gouvernement de Manuel Valls qui venait de succéder à Jean-Marc Ayrault. Dans la foulée, la maire de Paris, Anne Hidalgo, lui avait également demandé de déposer sa démission du Conseil de Paris, où elle était aussi élue.
L’ex-ministre est accusée par la Haute Autorité de ne pas avoir déclaré être actionnaire d’une société anonyme de droit belge, G2. Par ailleurs, la réalisatrice et écrivain aurait même dû déclarer ces parts dès 2008 lorsqu’elle occupait le poste d’adjointe à la mairie de Paris, mais cela ne représentait pas à une infraction à l’époque.
Yamina Benguigui avait vendu ses parts en janvier 2014 pour 430 000 euros, mais elle avait annoncé dans un communiqué "n’avoir perçu aucun produit de cette cession compte tenu de l’insuffisance de trésorerie de la société G2". L’ex-ministre avait nié toute "fraude de quelque nature que ce soit" ou tout "enrichissement personnel".