Le gendarme qui a lancé la grenade causant la mort de Rémi Fraisse lors de la manifestation contre le barrage de Sivens n’a commis aucune faute professionnelle, selon l’enquête administrative.
Détaillant le contenu du rapport d’enquête de l’inspection générale de la gendarmerie, 20minutes rapporte que "les gendarmes ne se sont rendus coupables d’aucune faute professionnelle la nuit où le jeune homme est mort, en marge d’une manifestation contre le barrage de Sivens."
A la demande du ministre de l’intérieur, l’Inspection générale de la gendarmerie nationale a entrepris une enquête de longue haleine au bout de laquelle elle a conclu qu’il n’y a « Pas d’élément permettant de caractériser une faute professionnelle ». "Après avoir passé au crible les images et enregistrements sonores des gendarmes engagés le jour du drame, décryptés avec minutie nombre de documents et de vidéos circulant sur internet, entendu les acteurs directs engagés dans la maintien de l’ordre, les « bœuf-carottes » de la gendarmerie exonèrent de tout dérapage déontologique le maréchal des logis chef J., qui a lancé la grenade offensive mortelle", rapporte Le Figaro. Cette même source de préciser qu’il aurait été "particulièrement difficile de viser de nuit un point précis d’une zone en procédant par un lancer à une quinzaine de mètres, avec une trajectoire courbe imposée par un obstacle (dans le cas présent une clôture de 1,80 m de hauteur) ".
Le rapport d’enquête note que « les enregistrements sonores prouvent que des avertissements ont été effectués, en indiquant le type de munitions qui va être employé ». Affirmant que « le lanceur connaît les effets de la grenade offensive », le résultat de l’enquête administrative souligne qu’il « démontre sa volonté d’éviter de blesser un manifestant en prenant la précaution d’utiliser une paire de jumelles I.L (intensificateur de lumière) pour vérifier si personne ne se trouve dans la zone où il s’apprête à jeter la grenade ».
Le décès de Rémi Fraisse, jeune écologiste de 21 ans, a suscité de nombreuses réactions en France. Rappelons que ce jeune opposant au barrage de Sivens se trouvait sur le site contesté (Tarn) le 26 octobre dernier. Il a été touché par une grenade offensive au cours d’affrontements avec les forces de l’ordre, ce qui a conduit à sa mort.