De la violence, il y en a eu à Sivens. Un manifestant contre le barrage est mort, le haut de son dos serait arraché par une grenade.
Selon Libération, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a rapporté ce mercredi en conseil des ministres que le président François Hollande a affirmé qu’on ne pouvait "pas accepter les violences" lors de manifestations, comme celles commises lors des rassemblements contre le barrage de Sivens.
"On ne peut pas accepter" de telles violences "dans une démocratie", a déclaré le président de la République en ouverture du conseil. Auparavant il a exprimé "la compassion" à l’égard de la famille de Rémi Fraisse, tué lors d’une manifestation à Sivens, a ajouté M. Le Foll.
Dimanche dernier alors que des manifestants se sont opposés aux forces de l’ordre, un de ces derniers a trouvé la mort. D’après les premiers constats son décès serait dû à l’explosion d’une grenade. Le résultat des analyses ordonnées par le procureur d’Albi, Claude Dérens, au laboratoire de police technique et scientifique de Toulouse mardi oriente vers cette piste : ‘’On a retrouvé des traces de TNT sur certains scellés provenant des effets vestimentaires de la victime’’, a annoncé le magistrat.
Le manifestant mort, Rémi Fraisse, était un étudiant botaniste âgé de 21 ans. Il a trouvé la mort en s’opposant à la construction d’un barrage dont les experts du ministère de l’Ecologie expliquent qu’il n’était pas nécessaire. Une grenade des gendarmes lui aurait arraché le haut du dos.