Les HLM représentent près d’un logement sur cinq en France. Ils permettent aussi de vivre dans des logements un peu plus grands, selon une étude de l’Insee publiée aujourd’hui.
Près d’un million sept cent mille ménages vivent dans des habitations à loyer modéré (HLM) en France, rapporte le site 20minutes.fr aujourd’hui. L’étude publiée ce jour, que le site a relayé, se penche sur l’impact du logement en HLM sur le pouvoir d’achat des français.
Un HLM se loue à 310 euros par mois, d’après l’étude, alors que la facture grimpe à 261 euros supplémentaires dans le cas d’un parc locatif privé. Autre avantage de taille : les locataires d’HLM vivent dans des logements sensiblement plus grands que les autres, 2,5 mètres carrés de plus en moyenne selon les zones. Soit une augmentation de 34 euros de la valeur locative mensuelle du logement occupé.
Corentin Trevien, auteur de l’étude de l’Insee et chercheur au Crest et à Sciences Po, explique : « Vivre en HLM constitue une aide sociale en nature qui permet d’augmenter le niveau de vie des ménages bénéficiaires », ce qui représente une augmentation nette du pouvoir d’achat mensuel de 227 euros, de quoi épargner et consommer plus.
Cette étude révèle aussi que l’impact économique de l’occupation d’une HLM n’est pas le même selon que le locataire vit dans une zone urbaine ou non. C’est en région parisienne que vivre en HLM se révèle le plus rentable, notamment parce que les loyers des logements sociaux y augmentent beaucoup moins vite que les loyers fixés librement.
En effet, à Paris et sa région, les loyers des parcs privés sont en moyenne 60% plus élevés qu’ailleurs. Une différence limitée à 22% dans le parc social et qui montre l’impact du loyer sur le pouvoir d’achat : un locataire du parc social parisien gagne en moyenne 318 euros de pouvoir d’achat mensuel et vit dans un logement plus grand d’environ 10 mètres carrés que celui du privé. « A Paris, ceux qui vivent en HLM ont des logements plus grands mais dans des quartiers moins riches », déclare l’auteur de l’étude.